100 jours de la pandémie à coronavirus en République Démocratique du Congo

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Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère, SARS-Cov-2 agent infectieux de la pandémie de CoronaVirus Disease, COVID -19 est documenté en République Démocratique du Congo à partir du 10 mars 2020.  Au 18 juin 2020, 100 jours depuis l’apparition de la maladie, un cumul de 5476 cas ont été confirmés dont 194 nouveaux cas, 122 décès et 719 personnes guéries selon les données du Comité Multisectoriel de la Riposte à la pandémie du COVID-19 en RDC.

Dore et déjà, le pays va droit vers plus de 200 cas par jour et à cette allure près de 50.000 personnes pourraient souffrir de la maladie d’ici la fin d’année.

 Bien que l’État Congolais prend en charge tant bien que mal les malades infectés par le SARS-Cov-2, avec la récession économique qui se creuse davantage  et des ressources très limitées, la situation deviendra très vite incontrôlable.

Pour limiter la propagation, les activités scolaires et sportives sont paralysées, les églises fermées et l’économie tourne au ralentie depuis trois mois déjà.

Cependant, un certain nombre de congolais sous-estiment le danger et ne prend pas au sérieux les mesures barrières édictées par l’autorité sanitaire.  Peut-être parce que cela nuise à leur liberté ou intérêts mais c’est le prix à payer pour sauver des vies.

 Entre temps, des informations contradictoires et sans fondement entretiennent les confusions à travers les réseaux.  Nous avions entendu des personnes testées positifs s’exhiber sur les réseaux sociaux qu’ils étaient en bonne santé, clamant d’être mises en quarantaine à tort comme si toutes les personnes infectées par le nouveau coronavirus identifié à Wuhan, en Chine le 31 décembre 2019 devraient être agonisantes! Certaines études attestent que 20 à 50 % des malades pourraient ne pas développer des symptômes graves et transmettre le virus sans le savoir. C’est pourquoi si vous ne portez pas correctement votre masque en public, vous n’êtes pas à la mode.

Il n’y a pas de honte à être victime d’une maladie qui a déjà infecté plus de 9.000.0000 d’humains et précipité la mort de près de 500.000 personnes dans le monde.   

La RDC fait-il mieux que d’autres pays africains ? – Pas du tout !

La décentralisation progressive   des tests de dépistage va améliorer le contrôle de la maladie.  A condition que la population adhère massivement aux dépistages volontaires, que les tests soient fiables, les résultats des tests sont transparents et les malades font plus confiance à leurs hôpitaux.   

Au 21 juin 2020, la RDC est le 75ème pays le plus infecté dans le monde et 11ème en Afrique avec 5826 cas confirmés, loin derrière le Kenya 4478, la Zambie 1430, l’Uganda 770, Rwanda 702, Angola, 176 cas confirmés selon le site web worldometer 

En date du 02 juin 2020, le coordinateur de la TaskForce  ,le  Dr  Roger  Kamba a expliqué que plusieurs défis majeurs restent à lever pour la RDC notamment : le contrôle de l’épidémie, la prise en charge des malades ,la surveillance de la pandémie au niveau national et les conséquences économiques.  Dans le même cadre, le pays est en état d’urgence sanitaire. Les mesures de confinement partielles ont été mises en place dans certaines villes comme Kinshasa, Goma et Bukavu.  Dieu seul sait si ces confinements ont permis de mettre en place des stratégies et activités socio-économiques pérennes qui ne propagent pas les coronavirus parce que le confinement n’est pas un temps de repos.

Un model réussi

A en croire Nectar Gan, le pays comme le Vietnam, voisin de la Chine avec 349 cas et zéro   décès peut être considéré comme un modèle de réussite. Le succès de ce pays  est qu’il a agi  à temps, réalise un suivi méticuleux des contacts et communique  clairement avec sa population sur la pandémie.

Une pandémie qui a toute la chance de perdurer

L’Oms a prédit que le covid-19 pourrait devenir une endémie comme le Sida. Pendant que la communauté scientifique peine à trouver un moindre médicament efficace, le vaccin qui n’existe pas encore est diabolisé par certaines méchantes langues.    Pourtant le pays qui restera incapable d’endiguer la maladie pourrait être jugé de nonchalant et devenir infréquentable.  Vous pouvez vous imaginez les conséquences économiques, politiques et sécuritaires d’un isolement planétaire éventuel. Vraisemblablement, une de raison pour laquelle certaines personnes ou pays tentent de manipuler les chiffres  ou cacher la réalité en face. Peut-on prétendre gagner une bataille tout  en fermant les yeux ?  Aussi, « on ne trouve pas le virus si on le cherche pas » mais tout  cela ne change rien à la vitesse de propagation d’un coronavirus 

Le virus recule en Europe, l’Amérique est frappée de plein fouet et aucun pays n’est à l’abris. Néanmoins, face aux pressions politiques, économiques et des revendications liées aux libertés individuelles, le monde se déconfine progressivement avec prudence.

L’organisation mondiale de la Santé et le Centre de Contrôle des maladies de l’Union Africaine, AfricaCDC ont donné des conditions pour déconfinement ou le retour à la normale, par exemples :

 Les preuves que la transmission du COVID-19 est sous contrôle ;

L’existence d’un personnel médical compétent et un système de santé capables d’identifier, isoler, tester, tracer tous les contacts et les mettre en quarantaine et qui produisent des données en temps réel pour le monitoring de la maladie ainsi que les tendances ;

La mise en place des mesures préventives de distanciation physique, des dispositifs de lavage des mains et les masques respiratoires en milieux de travail ;

Les communautés ont pris conscience, sont engagées dans la lutte, sont écoutés et participent dans le processus d’adaptation ou de l’éradication de la COVID-19.

Alors, barrons la route au coronavirus, sauvons de vies et bâtissons des économies pour un monde meilleur pour tous

A propos de l’auteur : Jean-Marie Zihalirwa

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