Les habitants et certains ressortissants des villages sur l’axe Toyota -Bukera -Bushigi-Mazigiro sont de plus en plus conscients que sans la route, toutes leurs initiatives locales de développement resteront toujours bloquées.
C’est dans ce cadre que les membres du comité local de développement, les chefs des villages, les représentants des confessions religieuses, les associations locales et autres leaders locaux de Muzuka se sont réunis en dates du 8 et 17 juillet 2021 respectivement à Mazigiro et Bushigi centre.
Dans ces assises, un seul point était à l’ordre du jour : le désenclavement total des villages agricoles longtemps oubliés aux pieds des montagnes Nabalenga, Nakamana, Bisunzu et Nidunga dans les groupements de Kamisimbi et Lurhala sud à partir de Toyota sur la RN5, route nationale Bukavu-Nyangezi –Uvira.
Bien que des vaillants paysans ont tracé une sorte de route de desserte agricole depuis des décennies, cette dernière demeure globalement impraticable à causes des glissements de la chaussée, des fortes pentes et l’absence des ponts sur certaines petites rivières. D’autre part la route est étroite à beaucoup d’endroits et comporte des longues des déviations inutiles.
Comme conséquences, il s’observe :
- Le transport des malades, des produits champêtres se fait toujours sous les dos ou la tête à moins de 30 km de la ville de Bukavu ;
- La pauvreté croissante, le manque d’opportunités d’emplois ou d’auto-emplois pour les jeunes et l’exode rurale ;
- L’insécurité alimentaire et la dégradation de l’environnement qui doivent être combattus par des pratiques agricoles modernes et une occupation intelligente de peu des terres arables qui restent ;
- La mauvaise qualité ou l’absence des services sociaux de base (santé, éducation, marché public).
Pour faciliter le décollage de ces villages, 4 résolutions importantes ont été prises :
- L’harmonisation des points de vues sur la trajectoire idéale et définitive pour la route principale dont la population a besoin, une route durable, facilitant le transport régulier des personnes et leurs biens en saison sèche comme en saison des pluies ;
- La suppression des fortes pentes et des longues déviations à travers les travaux communautaires, Salongo qui doit désormais avoir un caractère obligatoire dans le respect des normes sociales et environnementales ;
- La mise en place des ponts durables et capables de supporter au moins 10 tonnes ;
- L’agrandissement et l’entretien régulier des tronçons routiers dans chaque village.
Ce désenclavement de Mazigiro et ses environs devra déboucher sur l’ouverture effective sur Luhwinja et Walungu centre via Ciherano et l’accroissement de la productivité agricole.Il ne s’agit donc pas d’une route entière à créer mais une série des corrections et d’améliorations urgentes.
Bien que jusque-là, il n’y a pas d’organismes étatiques et privés qui financent les routes de dessertes agricoles ou le développement rurale actifs dans la zone et les moyens financiers et techniques locaux très limités, les animateurs du comité local de développement ne veulent pas céder au fatalisme.
Nous devons seulement nous lever comme un seul homme, œuvrer pour une bonne vision du développement de nos villages et à chacun d’user de sa force et de son intelligence créative quel que soit son rang social et là où il se trouve dans le monde et les défis en face seront surmontés tôt ou tard.
A voir ces trajectoires, il savere que l’axe Toyota -Bushigi – Mazigiro – Ibanda demeure la trajectoire idéale pour les desenclavement de villages entre la RN5 et Ibanda/Ciherano .
