Le GDIBU participe à la Restauration et la Gestion durable des écosystèmes montagneux du Sud Kivu  

Agroforesterie

Dans le cadre du Projet pilote de Restauration et Gestion durable des Écosystèmes agricoles Montagneux du Sud Kivu (RGEM), Grenier pour le Développement Intégré au Bushi, a bénéficié d’une subvention de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, pour la fabrication des foyers améliorés et de la production d’arbres agroforestiers dans le groupement de Nduba, chefferie de Ngweshe, Territoire de Walungu en République Démocratique du Congo.

 Le groupement Nduba, « Ku duba » comme son nom l’indique en langue locale était une région d’abondance, d’où sortaient de grandes quantités de produits forestiers non ligneux comme les gibiers, les fruits, les graines, les épices, les champignons, les plantes médicinales, etc.   Le sol était très fertile, les conditions de vie étaient faciles et les paysages étaient superbe .   Pour le moment, tout cela appartient à l’histoire, raconte un vieillard cultivateur d’ananas rencontré à Marhamumu, l’un de 29 villages du groupement Nduba en 2022 pendant la sensibilisation sur le projet.

Des jeunes ne pouvant trouver d’emplois dans la fonction publique ou le commerce s‘occupent de l’abatage d’arbres spécialement les eucalyptus et les cyprès encore prédominants dans la zone et ressources ultimes pour les bois de feu, la menuiserie ou la construction.  Les mères nourricières, toujours concentrées dans l’agriculture de subsistance voient leurs terres arables et les rendements agricoles diminués au file de des années suite à la pression démographique ou à la dégradation de l’environnement.

L’être humain ne peut pas détruire continuellement les écosystèmes sans se détruire lui-même !  Conscient de ce danger, le GDIBU a répondu à l’appel à candidatures du consortium Fond Mondial pour l’Environnement, la FAO, Louvain Coopération et la Division provinciale de l’environnement du Ministère de l’environnement et développement durable en RDC.  A l’instar d’au moins 65 autres organisations locales du Sud Kivu, le GDIBU a bénéficié d’une subvention pour la mise en place des micro-projets favorisant la gestion et la restauration durable du sol et des écosystèmes, la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité ainsi que la réduction des gaz à effet de serre dans les chefferies de Kabare et de Ngweshe au Sud Kivu.

 En terme quantitatif, comparativement à d’autres groupements du territoire de Walungu, Nduba n’est pas moins couvert en arbres ; cependant une évaluation environnementale stratégique et une bonne gouvernance des ressources naturelles ainsi qu’une allocation plus intelligente des espaces arables s’imposent pour y restaurer l’équilibre rompu des écosystèmes et garantir les moyens d’existence durables pour tous les habitants.

Avec un appui financier de 3637 USD, 106 hectares de terres agricoles reparties entre 260 ménages de petits exploitants agricoles sont en voie de restauration ou sous des pratiques agricoles améliorées.  Pour y arriver, trois activités génératrices de revenus sensibles à l’environnement ont été mises en place. Il s’agit entre autres de la production et la distribution d’au moins 22000 plantules agroforestiers adaptées au milieux, la fabrication de 200 foyers améliorés à cuisson, l’élevage en stabulation de cobayes et lapins pour la production de la fumure organique ainsi que la distribution de 25 lampes solaires pour éclairer les huttes pendant la nuit avec la possibilité de charger des téléphones portables pendant la journée.

Tout cela dans le but de réduire la pression sur l’environnement, promouvoir la protection de la biodiversité, la réduction des émissions des gaz à effet de serre   et l’adaptation au changement climatique.

 Les activités de promotion de l’agroforesterie, l’agriculture circulaire et intelligente face au changement climatique, l’accès aux énergies vertes tout comme la filière foyers améliorés à cuisson commencées effectivement en juillet 2023 pour une durée de six mois dans le cadre de ce projet à caractère humanitaire nécessitent des engagements plus soutenus et de temps pour des impacts écosystémiques et socio-économiques positifs durables. 

C’est à ces nobles exercices que nous allons nous atteler davantage et invitons les bénéficiaires du projet ainsi que les acteurs nationaux et internationaux soucieux de la conservation de la biodiversité et du bien-être collectif pour un monde meilleur, de se joindre à ces efforts sans relâche.

Réalisations

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